Aller au contenu
Company of Heroes France

Présentation de char n°11 : Les Panzerjäger Tiger(P) "Ferdinand"


le_Busard

Recommended Posts

LE FERDINAND

L’ÉLÉPHANT DE GUERRE

Afficher l'image d'origine

 

Qui n'a jamais entendu parler de ce monstre d'acier, terrifiant les champs de bataille autant que son frère ainé, le Pzkpfw VI Tiger I ?

Comment la Panzerwaffe a pu compter dans ses rangs un engin pareil?

 

 

 

Désignations :

Tout d'abord, avant de rentrer dans le vif du sujet, le "Ferdinand" est un chasseur de chars lourd allemand de la seconde guerre mondiale. Comme le veut la "coutume", "Ferdinand" est un surnom donné à cet engin pour plus de facilités.

Sa vraie dénomination est 8,8 cm PaK 43/2 Sfl L / 71 Panzerjäger Tiger (P) ou Panzerjäger Tiger (P) en version courte. Sa dénomination dite d'inventaire est Zonderkraftfahrzeug 184 (S.Kfz.184), traduit "Véhicule Spécial".

Le surnom "Ferdinand" lui a été attribué en hommage à son concepteur Ferdinand PORSCHE.

 

GENÈSE :

Tout a commencé en 1941, lorsque Henschel et Porsche ont proposé un projet de char lourd fortement blindé. Deux projets virent le jour : le VK 45.01P (Porsche) et le VK 45.01H (Henschel).

Malgré l'autorisation de production, Porsche a été contraint d’arrêter les chaînes de production de son projet en 1942 en raison de problèmes de motorisation, transmission de puissance et suspensions sur son véhicule. Henschel a du coup été choisit pour commencer sa production. Tout le monde connaît aujourd'hui le fruit de la production d'Henschel qu'est le célèbre Pzkpfw VI Tiger ausf. H1.

lAfficher l'image d'origine   Afficher l'image d'origine

Logos Porsche et Henschel en 1939 à 1945

 

Toutefois, ne voulant pas laisser tomber ses 90 châssis existants, Porsche trouva néanmoins un accord avec Hitler pour les utiliser.

Le meilleur moyen de "recycler" ces châssis, était de les adapter pour concevoir un chasseur de char lourd. Ainsi, le Schwere Panzerjäger Tiger (P) était né. Il lui a été attribué le nom de Ferdinand.

Afficher l'image d'origine

VK 45.01P ci-dessus

Schwere Panzerjäger Tiger (P) Ferdinand ci-dessous

Afficher l'image d'origine

 

CARACTÉRISTIQUES :

Tout d'abord, on peut dire que le blindage monté sur le S-Panzerjäger Tiger (P) préfigure les projets de chars lourds ultérieurs de la Panzerwaffe.

En effet, le Ferdinand devait posséder un blindage ayant les mêmes atouts que ceux du Tiger I : solide, épais, capable d'encaisser et de résister à tous types de tirs antichars adverses.

Le châssis s'est vu attribuer une superstructure solide, épaisse de 200 mm à l'avant et de 80 mm sur les côtés. Ces caractéristiques sont appliquées aussi sur la caisse.

A elle seule, la superstructure pèse 15 tonnes. En tout, le Ferdinand pesait 65 tonnes.

 

Pour vous donner une idée de l'épaisseur du blindage frontal, voici un Ferdinand ayant la superstructure complètement éclaté, suite à une explosion du râtelier de munitions

Afficher l'image d'origine

 

Ce chasseur de char était armé du canon de 88mm Pak43/2 L71 aux capacités antichars plus qu’exceptionnelles (par rapport au canon de 88 mm du Pzkpfw VI ausf. H1, le canon du Ferdinand a été significativement rallongé)..

Le canon pouvait tirer les munitions perforantes antichars à haute vélocité PanzerGranate 40 et Spr Granate 43 (obus explosif).

Les performances des obus perforants, ajouté à la longueur du canon, sont impressionnantes : 241 mm à 1 000 mètres et 184 mm à 2 000 mètres. Cela laisse peu de chance de survie lorsque le coup porte.

Afin de manier plus rapidement les obus (22 kg), un deuxième chargeur est ajouté aux membres d'équipage. En tout, l'équipage était composé de 5 membres : Chef de char, tireur/radio, pilote, deux chargeurs.

 

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

compartiment du pilote

Afficher l'image d'origine

compartiment de combat

 

En 1944, après la célèbre et meutrière bataille de Koursk, les Panzerjäger Tiger (P) restants ont été modifiés. Il a été rajouté une mitrailleuse MG34 à l'avant de la caisse, et le char a été recouvert de Zimmerit. Une fois modifié, le "Ferdinand" prit le nom de "Elefant".

 

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

 

COMBAT :

L'Elefant (ou plutôt à ce moment Ferdiand), contrairement à une idée reçue, n'a pas été décimé à la bataille de Koursk. Il restera d'ailleurs en service jusqu'à la bataille finale à Berlin.

Un ingénieur de Porsche déplacé à Koursk constatera après examens et enquête que 3 Ferdinand seulement eurent leurs blindages percés par des obus perforants : les autres succombèrent à des avaries diverses et à des coups portés dans les trains de roulement et la partie moteur, et ne purent être remorqués pour être dépannés.

Les derniers Elefant sont retournés sur le front Est sous le commandement de la 17e armée puis de la 4e armée blindée au mois d'octobre 1944.

Ils ont été alors regroupés et l'unité formée est renommée S.Pz.Jag.Kie.614 le 15/12/1944.

À la fin de janvier 1945, il reste 4 Elefant, et la situation chaotique de l'Allemagne ne permet pas de remettre en condition les Elefant endommagés, il n'en reste plus que 2 qui ont participé à la défense de Berlin sur la place Karl August et près de l'église de la Trinité (=> Si vous avez lu mon article sur le Panzer 4, notamment la partie des Flakpanzer, vous vous rappellerez que ces 2 Elefant ont combattu aux côtés des prototypes Flakpanzer IV "Kugelblitz").

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Comme dit précedement, les Elefant souffraient d'un cruel manque de mobilité. De plus, beaucoup de ces engins ont été sabordés ou abandonnés suite à des avaries moteurs ou divers endommagements.

L'Elefant était aussi très mal protégé contre les attaques d'infanterie en combat rapproché.

Ainsi à Koursk, bon nombre de ces monstres ont été détruits, abandonnés et capturés.

Cependant, lorsqu'il n'était pas "en danger", dans une bonne position de tir, le Ferdinand répandait la mort à chaque obus. Son canon avait des performances incroyables et son blindage pouvait résister à bon nombres de coups de tout calibre à longue distance.

http://2.bp.blogspot.com/-Gv-mLpar_y4/VDKNXJ6h3uI/AAAAAAABP2o/G-P-7miwzfk/s1600/Elefant_tank_destroyer_worldwartwo.filminspector.com_8.jpg

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

 

 

ANECDOTES :

 

1) La trappe ronde située à l'arrière du char n'était pas une trappe pour l'équipage. Elle servait entre autres, faire passer les munitions mais surtout, à pouvoir faire sortir le canon en cas d'endommagement de celui-ci, et de le rentrer!

Plutôt pas mal non?

Afficher l'image d'origine

 

2) Le saviez- vous?

La motorisation de l'Elefant était remarquable pour l'époque: 2 moteurs Maybach à essence entrainaient 2 générateurs électriques qui à leur tour alimentaient 2 moteurs électriques, faisant de lui un des tout premiers véhicules à transmission hybride !

 

3) Je parlait tout à l'heure du Zimmerit. Mais savez vous ce que c'est?

Le Zimmerit, une fois le char recouvert et ayant la forme striée,, servait à empêcher les mines et grenades magnétiques de coller aux chars. C'était une barrière qui prévenait tout contact direct entre une mine magnétique et la surface métallique du véhicule. De plus, sa forme striée accroissait son épaisseur effective.

Bundesarchiv_Bild_101I-313-1004-25%2C_It

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...